Prévention des inondations
Connaître le risque
Les inondations sur notre territoire peuvent être naître de deux façons, soit par une pluie intense, soit par une submersion via l’océan.
L’inondation issue de la pluie provoque le débordement des cours d’eau ou canaux. Ce phénomène qu’est la crue correspond au fonctionnement normal d’un cours d’eau ou des marais. Le lit dans lequel il coule habituellement, appelé aussi lit mineur, est alors beaucoup trop étroit comparé aux volumes en jeu. Le cours d’eau va alors déborder dans un lit plus grand : le lit majeur, appelé aussi zone inondable ou zone d’expansion des crues. Connaître la délimitation de cette zone inondable et ses hauteurs d’eau lors des grosses crues est essentiel pour éviter à l’avenir d’implanter des installations ou de développer des activités dans ces zones.
Une étude, devant modéliser les zones potentiellement inondables, est en cours, en tenant compte des effets du réchauffement climatique, notamment par la montée du niveau des océans. En effet, les évacuations des nos cours d’eau et canaux ne peuvent se faire qu’à marées basses, soit la moitié du temps. L’autre moitié, les écluses en bord de Loire sont fermées pour empêcher les marées d’entrer dans les terres. Une élévation du niveau des océans entrainera une diminution du temps d’évacuation des cours d’eau et canaux.
Pour aller plus loin : rapport sur l’étude de modélisation des crues du Brivet (disponible 2d semestre 2021)
L’inondation issue de la submersion, risque majeur par son ampleur et sa rapidité, est prise en compte de différentes manières :
- Création par la CARENE de la digue de Méan :
https://www.saintnazaire.fr/actus/la-digue-de-mean-penhoet-un-petit-front-de-mer-3210 -
Etude de modélisation de l’aléa submersion à l’échelle de la Loire – en cours (Atlas des zones inondables de l’estuaire de la Loire – Analyse hydrogéomorphologique)
Les travaux actuellement en cours de réalisation sur l’amont des cours d’eau, dans le cadre du CTeau (Contrat Territorial pour l’eau) vise en partie à ralentir les écoulements et donc à diminuer l’effet des crues. Il est cependant nécessaire d’aller plus loin pour limiter l’effet des crues : avoir un bocage dense et en bonne santé, limiter l’imperméabilisation des sols sont des axes de travail qui seraient efficaces. Nonobstant, les crues existeront toujours, quelque soient les travaux envisagés : le risque zéro n’existe pas.
Prévenir le risque
Le SBVB a installé un système d’alerte aux inondations basé sur l’utilisation de trois pluviomètres et de dix limnimètres (mesure des niveaux d’eau). Les pluviomètres sont installés sur l’amont du territoire et les limnimètres sur le Brivet et différents canaux. Ces appareils réalisent des mesures en continue et transmettent les données automatiquement. En cas de besoin, ils envoient des alertes si des seuils sont dépassés.
Pour aller plus loin : lien vers la cartographie interactive des niveaux d’eau et de la pluviométrie sur le bassin versant du Brivet.
L’étude de modélisation et l’installation du système d’alerte sont financées en grande partie par un fonds financier de l’Union européenne, à savoir le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).
Articles intéressants
Crue de 2000-2001
(référence : Olivier Geffray et Loïc Ménanteau, « Géographie de l’inondation des marais de la basse-Loire : l’exemple de la crue de l’hiver 2000-2001 », Norois [En ligne], 192 | 2004/3
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Atlas des zones inondables
(référence : Direction Départementales des Territoires et de la Mer de Loire-Atlantique, ex-DDAF)
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Référent : Romain Deckert